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jeudi 4 mars 2021

Trafics de drogue et criminalité à la conquête des campagnes

La consommation de drogue est aussi courante en zone rurale qu'à la ville. Le trafic a suivi. 


Le trafic de drogue gangrène nos campagnes titre le Point sur son site. France Bleu fait état de son côté de 60 gendarmes mobilisés pour une opération anti-drogue au Mené dans les Côtes d'Armor : 12.000 euros saisis, 6,6 kg de résine de cannabis, 330 g d'herbe et 220 g de cocaïne. Petite prise. 

"Les grands maux de la société, stups compris, ignorent désormais les frontières entre ville et campagne", témoigne un gendarme dans la Montagne. Le trafic est polymorphe : des néo-ruraux qui se mettent au vert, des autochtones tombés dans la drogue par oisiveté et basculent dans la criminalité. "À l’échelle nationale (DOM-TOM compris), les gendarmes, qui œuvrent pour l’essentiel hors des grandes zones urbaines, ont fait tomber près de 1.900 trafics en 2019, contre 1.500 en 2018 (*)"

Les comptes-rendus d'audience de tous les tribunaux de France illustrent chaque semaine dans la presse cette réalité. Le trafic de drogue n'est plus l'apanage des zones urbaines. Et avec lui se développe la violence. Des petites cités tranquilles deviennent des supermarchés de la drogue, des city-park sont squattés par les trafiquants, des caïds se pavanent en BM dans des petits bleds de 500 habitants. 

Racket, violence, menaces

Rackets, intimidation, règlements de compte, la campagne n'échappe plus à la criminalité organisée. Il n'est plus de ville-centre de 10.000 habitants qui n'ait sa zone de non-droit, où la police ne se rende sur la pointe des pieds. Les élus multiplient les médiations, les réunions de quartier et les ronds de jambe. 

Je peux témoigner de pressions et de menaces sur la presse locale. Quand ce ne sont pas les maires eux-mêmes qui dénoncent "la stigmatisation", par soumission, les habitants n'hésitent pas à se déplacer pour imposer le silence aux journalistes. 

Selon le livre de témoignages "Les Narcos français brisent l'omerta", de Frédéric Ploquin, le trafic de stupéfiants en France se serait atomisé ces dernières années. Le temps ne serait plus aux grandes organisations, mais bien plutôt aux petites cellules indépendantes. Mais les pratiques changent plus vite que les parades de la justice. 

Dans un marché globalisé, où les marchandises circulent sur les océans, en containers entassés par centaines, la tendance reviendra peu ou prou à une distribution centralisée.

Les produits proviennent du Maroc (hashish), d'Afghanistan (héroïne) et Balkans (cocaïne). Les armes qui tuent en banlieue proviennent des théâtres d'opérations du terrorisme islamiste. Le Jihad recrute ses bombes humaines dans les rangs de la petite délinquance. La frontière est désormais poreuse entre les deux. Et, déjà, à l'ombre des clochers de nos villages s'organisent des bases arrières.

mardi 2 mars 2021

Les narcos français brisent l'omerta, le polar vrai d'un monde gangréné

La couverture du livre de Frédéric Ploquin, sur une image de la série Narcos. (DR)

Dans les années 60, le gouvernement américain qualifie la France de narco-état. En 1967, le président Nixon décide de s'en prendre au trafic de stupéfiants qui gangrène l'Amérique. Il interpelle le président Pompidou. La plaque tournante de la drogue se situe alors à Marseille, où la French Connexion, dominée par le Milieu corse. Les Français disposent alors des meilleurs chimistes. Ils maîtrisent la logistique et inondent les marchés mondiaux.

L'argent circule toujours

La French a fait long feu, mais la France demeure un marché dynamique, qui a vu se succéder les entreprises criminelles. Quand tombe un baron de la drogue, un autre prend le flambeau. Le marché demeure. Que la matière première se raréfie, à la faveur d'un coup de filet, les filières se réorganisent, la marchandise s'écoule toujours, plus coupée, de moins bonne qualité, mais les junkies continuent à consommer et l'argent circule toujours.

Il transite par le kebab du coin et passe par la supérette. Il finit en liquide dans les poches d'un chef d'entreprise en contrepartie de ses comptes offshore.


Les forces de l'ordre et la justice peinent à trouver les parades. Elles jouent toujours avec un coup de retard. Les malfrats finissent toujours pas tomber, mais la nature a horreur du vide. Dans "Les Narcos français brisent l'omerta", le journaliste d'investigation Frédéric Ploquin esquisse les réalités de ce combat quasi perdu d'avance. Des trafiquants se racontent, ils lèvent le voile sur leurs aventures. La réalité dépasse la fiction. L'ouvrage se lit comme on suit une série sur Netflix. Il tisse en arrière plan une réalité macro-économique.

Des dizaines de milliards chaque année

L'argent de la drogue pèse des dizaines de milliards, (4,5 rien que pour la France chaque année). Il circule dans les banques, à travers des montages plus ou moins complexes, parfois aussi simples qu'un coup de fil. Il gangrène les banlieues, il rend les états impuissants. Corruption à tous les étages, luttes d'influences,  guéguerres interservices, banlieues privatisées par le crime organisé, le bilan est sombre, mais il confirme un ressenti.

Un très bon bouquin, qui se dévore comme un polar.

Les Narcos Français brisent l'omerta, par Frédéric Ploquin. 

lundi 1 mars 2021

Dans Varcolac, le narcotrafic s'implante sur ses bases historiques

Dans Varcolac, une organisation criminelle prend le contrôle du trafic de stupéfiant et s'implante dans le Sud Gironde, non loin des ruines des anciens bordels du Poteau.


L'histoire de Varcolac commence par le récit d'une intervention de police dans l'entrepôt d'un réseau de trafiquants de drogue, en banlieue de Bordeaux. Le récit se déroule ensuite dans la Sud Gironde, dans la forêt des Landes de Gascogne. Au cœur de l'intrigue apparaissent les bordels du Poteau, un lieu emblématique du crime organisé, jusqu'à la fin des années 80. 

La publication de l'excellent livre , "Les Narcos français brisent l'omerta", de Frédéric Ploquin, est tombée à point nommé pour moi et me je suis empressé de me plonger dedans, à titre documentaire. Je l'ai dévoré, comme un bon polar. 

La France Narco-état dans les années 60


Journaliste d'investigation, l'auteur a recueilli des témoignages d'anciens trafiquants internationaux. On découvre, à travers leurs confessions, et dans des révélations d'anciens flics, les mécaniques du blanchiment, les filières d'importation et la corruption qui règne, partout dans le monde face aux milliards générés par cette économie, qui alimente les finances de nombreux pays.

Dans les années 60, la France était qualifiée de narco-état par le gouvernement américain de Richard Nixon, qui avait fait de la lutte contre la drogue l'une de ses priorités. Marseille était alors au centre du trafic mondial de stupéfiants. Le président Richard Nixon a dû sonner la fin de la récré en 1969. 

Depuis cet âge d'or, les filières n'ont cessé de s'adapter aux moyens mis en œuvre par les polices pour tenter d'y mettre fin. Varcolac adopte l'hypothèse d'une mainmise du terrorisme islamiste en provenance des Balkans sur ces trafics dans la région bordelaise, il s'agit d'une fiction. 

Retour du crime organisé au Poteau


Dans Varcolac, j'ai imaginé que le Milieu, qui a sévit autour des bordels du Poteau, était en lien avec la French Connexion, et y avait laissé des traces. Une organisation criminelle en pleine expansion y trouve une base arrière sécurisée et y perpétue les activités criminelles des années 70 : trafics de drogue, prostitution, avec toute la violence inhérente à ces activités.

"Les Narcos français brisent l'omerta" est une succession de récits, qui se lisent comme un roman et illustrent les évolutions de ce marché, ses filières, les personnalités des trafiquants. Le Maroc produits plus de 80% du cannabis vendu en France. Le centre du trafic de cocaïne a migré ces dernières années dans les Balkans et en particulier en Albanie, où la mafias kosovare tente même d'expérimenter la plantation de coca.

Interview du journaliste Frédéric Ploquin, qui démonte les mécanismes du trafic de drogue en France et dans le monde :




mercredi 24 février 2021

Varcolac en relecture, à paraître au mois d'avril


 

A la troisième relecture de Varvolac, les fautes d'orthographe se font très rares. C'est une bonne nouvelle, à moins que la fatigue n'érode mon attention. Madame a dévoré le bouquin et elle en a oublié de corriger certains chapitres. 

Je propose donc le manuscrit en bêta-lecture, afin d'avoir de nouveaux ressentis sur la bête, dont vous avez noté qu'elle a changé de titre. Vircolac est devenu Varcolac ; le premier est le nom d'un groupe de Métal... J'ai travaillé sur un nouveau projet de couverture. 

C'est la vie d'auteur auto-édité, qui doit en plus mener de front son activité professionnelle et assurer un minimum de présence au sein du foyer familial. Je peine parfois.

Se pose donc désormais la question du mode d'édition de Varcolac, qui donnera lieu vraisemblablement à un nouvel opus, si ce n'est à deux. Le point final posé, à l'issue de la première relecture, il m'est en effet apparu que le récit ouvrait de nombreuses perspectives en matière de préquels et de divagations. 

J'ai donc le choix entre plusieurs options :

  1. Passer à nouveau par Librinova, qui m'a rendu service tandis que je n'avais aucune idée de ce qu'était l'univers de l'auto-édition. Ils s'occupent de tout pour publier le e-book et assurent le suivi des ventes. Ils sont très réactifs et vraiment sympas. Mais leur offre pour la version brochée n'est pas vraiment avantageuse. C'est là que se dessinent deux autres solutions : BOD et Amazon.
  2. Amazon demeure le leader incontesté de la vente de livres en ligne. Son classement est un accélérateur de ventes considérable. Son offre d'impression/livraison est imbattable. Ses outils sont parfaits... Mais l'énoncé de son nom est aussi un terrible repoussoir. Et je me demande dans quelle mesure il me sera possible de placer le livre dans les librairies locales avec cette étiquette.
  3. Il reste donc BOD, qui peut proposer une mise en ligne du e-book sur toutes les plateformes et dispose d'un service de livre imprimé à la commande de qualité, qui peut aussi être vendu sur Amazon. BOD fonctionne également. comme un éditeur qui livre les librairies. Son inconvénient : l'impression et l'envoi des exemplaires auteurs sont beaucoup plus onéreux que le service équivalent d'Amazon. Notamment à cause des coûts postaux. Par voie de conséquence, les bénéfices à espérer sont moins importants... 
Voilà un peu où j'en suis de mes réflexions. Je me fixe comme objectif de mener les dernières relectures et de finaliser le livre pour début avril. Encore un mois... C'est à la fois court et long.

mercredi 17 février 2021

La fabrique des bâtards en téléchargement gratuit

Téléchargez la fabrique des bâtards gratuitement, pour économiser 1,99€. Un acte de piraterie de haut vol. 


Mes alertes sur la fabrique des bâtards m'ont fait remonter ce soir que des miséreux cherchaient désespérément à se procurer mon roman en téléchargement gratuit. Et soudain mon cœur a vibré. Quelle sollicitude à mon égard ! Mais aussi quelle misère sur cette terre.
Quoi donc ? D'éclairés lecteurs, avides de bonnes pages, seraient donc si démunis, qu'ils ne trouveraient pas 1,99€ au fond de leur bourse pour acquérir mon œuvre ? Mais que les temps sont durs ! 

Mon sang n'a fait qu'un tour et j'ai donc pris céans la décision de leur offrir le bien convoité.
Je suis comme ça, moi !

J'offre donc aux déshérités qui en feraient la demande de recevoir gratuitement la fabrique des bâtards, sous réserve, comme il se doit, de justifier de leur état de détresse pécuniaire par tout moyen officiel. J'y mettrai quelques conditions, dont nous discuterons ensemble, notamment celle de faire connaissance. 

Qui sait, dans la conversation, il se pourrait aussi que je parvienne à les convaincre, qu'un peu de travail, fut-ce celui d'un vague écrivaillon, vaut bien deux piécettes.

vendredi 22 janvier 2021

Varcolac, l'homme loup, mon nouveau roman en relecture

Une couverture provisoire pour un roman en cours d'achèvement.

Mon nouveau roman est achevé. Enfin son premier jet. Il reste à le relire, à le corriger, à le peaufiner. Mais le plus gros du travail est passé. J'ai en effet pour habitude de relire les chapitres précédents à chaque tournant important de l'histoire. 

Voici donc un petit aperçu de ce thriller rural.

Au cœur de la forêt sans fin des Landes girondines, le lierre s’affaire à effacer les ruines des bordels du Poteau. Mais le commerce des chairs a laissé ici un héritage. Une femme est enlevée sur le parking d’un supermarché. Des hommes ont disparu et des loups hantent les sous-bois. Des militants animalistes manifestent avec violence leurs revendications. Colère et incompréhension se mêlent dans les campagnes et dans la petite cité de Bazas. Le crime organisé s’épanouit à l’abri des grands pins et le sang coule sur les vieux pavés. Le rédacteur en chef du journal local est entraîné malgré lui par le déferlement du crime organisé qui se répand. Les forces de l’ordre semblent dépassées.

Varcolac est un thriller policier qui réveille le souvenir d’une histoire récente. Jusqu’à la toute fin des années 80 a prospéré près de Captieux, en Gironde, un fructueux commerce de la prostitution. Généré par la proximité d’une base militaire américaine, qui s’étendait jusqu’à Mont-de-Marsan, il a survécu au rapatriement des soldats US en 1967. Les Bordels ont été démantelés en 1987, mettant fin dans le même temps aux trafics qui gravitaient autour des maisons closes, contrôlées par le Milieu.

Le Poteau demeure dans la mémoire collective, au mieux comme un lieu de fête, au pire comme celui de l’exploitation de la misère sexuelle. Captieux est aujourd’hui une petite ville blottie dans la forêt, fière de ses traditions gasconnes, où il fait bon vivre, non loin de Bazas, cité médiévale, ancien siège épiscopal. Dans ce sud ouest enraciné, la vie s’organise autour des cercles, dans les stades de rugby, à la palombière, au rythme des fêtes de saison. 

Les maux de la ville ne sont jamais éloignés et j'ai imaginé  leur déferlement dans ce décor trop parfait. La forêt est le siège de tous les fantasmes. Sous un ciel d’hiver, balayé par les pluies qui font déborder les fossés et gorgent d’eau le sol sous la bruyère, peuvent surgir les fantômes des antiques terreurs. L’homme et le loup sont les meilleurs ennemis de l’humanité quand se nouent les pires alliances.