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mardi 27 juillet 2021

Bruit de mocassins : le retour de l'extrême centre

Le centrisme se paye une grosse colère.

Depuis plusieurs semaines, de gentils centristes se sont mués en talibans de la solidarité sanitaire et en khmers orange de la bienpensance aseptisée. On assiste de leur part à un florilège de propositions, inouïes de la part de distingués libéraux, comportant les termes autrefois honnis d'interdiction, d'exclusion, de privation, d'obligation ; un discours en lisière de l'appropriation culturelle du totalitarisme rouge/brun.

Transmutation du centrisme

J'ai comme l'impression d'assister à la transmutation du paisible peuple du marais en autant d'abominables Hulks, vitupérant une haine sans nom à l'égard de leurs adversaires, sans plus aucune retenue. 

Rien d'étonnant au passage que ces derniers, les complotistes, selon la terminologie officielle,  franchissent sans coup férir le Rubicon du point Godwin et de la reductio ad hitlerum. Le chemin était tracé.

Notez bien au passage que je me place ici dans la posture avantageuse de l'observateur impassible qui ne pose nul jugement. Cette chronique procède des chroniques de l'archipel, où je constate l'effritement de notre société en autant d'îles que de postures.

L'extrême centre existe

Après plus d'une semaine de débats sans mesure, je me suis dit il y a peu, avec un frisson de terreur : "mais bigre, voici l'extrême centre". Bas les masques donc ! Les démocrates autorisés dévoilent le fameux visage de la haine, autrefois réservé aux extrêmes certifiés authentiques, de gauche ou de droite. 

Du fond de mes profondes lacunes historiques, je pensais avoir découvert un nouveau concept. Eh non ! Il avait été théorisé et sous le même néologisme. Rien de mieux que Wikipedia, parfois, pour accéder à certains travaux.

Un concept théorisé et inscrit dans l'histoire

Cette théorie a connu un regain d'intérêt avec la publication de "l'extrême centre, ou le poison français", par Pierre Serna, historien de la Révolution, en 2019. Le titre n'a pas manqué de me rappeler celui d'Abel Bonnard, en 1936 : "Les Modérés, le drame du présent" ; un même sujet, un constat quasi identique de malédiction, mais sous deux panoramas différents. 

Si l'ancien ministre de l'Education de Pétain, issu des milieux maurassiens, trouvait dans cet extrême centre, qu'il ne nommait pas, une force sinistrogyre, entraînant le pays vers la gauche, dans une révolution permanente, Pierre Serna y voit, lui, un mouvement dextrogyre, tirant à droite.

La girouettocratie se radicalise

Autant le dire tout de suite, je n'ai pas lu Serna, je n'ai eu le temps que de regarder une interview de lui sur Le Media. Il me faudra au moins le feuilleter.

J'avais constaté par moi-même que les gentils modérés embouchaient une trompette étonnement retentissante en la circonstance, affichant une détermination surprenante pour des parangons de démocratie, spécialistes de la girouettocratie. Pierre Serna distingue dans l'histoire révolutionnaire les racines de ce tropisme autoritariste des indécis. Abel Bonnard assignait à leurs prédécesseurs le rôle de supplétifs du progressisme.

Quelle perspective ?

N'ayant aucune légitimité universitaire, je me garderais bien de porter un jugement sur le travail de M.Serna. J'ai toutefois lu des travaux historiques en désaccord avec les sien à propos de la période révolutionnaires, plus conformes à ma sensibilité vendéenne.

Je trouve quand même dans son propos un éclairage intéressant, qui permet d'identifier un basculement autoritariste du ventre mou politique, d'autant plus intrigant qu'il se réitère. Je laisse les distingués politologues y discerner des perspectives dont je redoute l'augure.

mardi 13 juillet 2021

Jouez et gagnez un exemplaire de Varcolac dédicacé

Jeu concours, à gagner, un exemplaire dédicacé de Varcolac et 9 exemplaires numériques.

Je vous propose de tenter de gagner un exemplaire dédicacé de Varcolac, ainsi que 9 exemplaire numériques. Pour participer, c'est très simple, il suffit de remplir le formulaire ci-dessous, avant le mercredi 20 juillet 2021 midi. Le tirage au sort aura lieu dans la foulée et les noms des gagnants seront publiés sur les réseaux sociaux (Facebook, Instagram et Twitter). Les lots seront adressés aux gagnants sous huit jours.

Jeu-gratuit, sans obligation d'achat. Du mercredi 14 au 21 juillet 2021, Magnus Latro vous fait gagner un exemplaire de Varcolac, l'homme-loup des Landes, dédicacé et 9 exemplaires numériques. Pour participer, remplissez le formulaire ci-dessous, avant le mercredi 20 juillet 2021, 12h. Les gagnants seront tirés au sort après la clôture des inscriptions. Leur nom sera publié sur la page Facebook de Magnus Latro, sur son compte Twitter et sur Instagram, dans la soirée du 20 juillet. Les exemplaires seront adressés par courrier postal sous 8 jours, à l'adresse indiquée sur le formulaire. Le gagnant recevra 1 exemplaire broché dédicacé au nom indiqué sur le formulaire et à son adresse. 9 exemplaire numériques seront adressés par mail aux 9 suivants, dans le format précisé sur le formulaire. 

Le gagnant recevra 1 exemplaire broché dédicacé au nom indiqué sur le formulaire et à son adresse. 9 exemplaire numériques seront adressés par mail aux 9 suivants, dans le format précisé sur le formulaire. Conformément à la loi n° 78-17 du 6 janvier 1978, relative à l'informatique, aux fichiers et aux libertés et au Règlement Général sur la Protection des Données n° 2016/679 du 27 avril 2016, les données personnelles vous concernant ne seront utilisées que pour vous fournir des informations concernant le présent concours et sur l'actualité de Magnus Latro. Elles ne pourront en aucun cas être partagées avec quiconque dans un but commercial. Vos données seront conservées pour une durée maximale de 3 ans. Conformément à la réglementation, vous disposez d'un droit d'accès, de rectification et d'opposition, pour des motifs légitimes ainsi que d'un droit à la limitation du traitement et à la portabilité relative aux données à caractère personnel vous concernant, en vous adressant directement par courrier ou par email (latromagnus@gmail.com). Votre courrier doit préciser votre nom, prénom, adresse postale et doit être accompagné d'une pièce justificative d'identité. Vous avez également le droit d'introduire une réclamation auprès de la CNIL.

mercredi 7 juillet 2021

La maison commune se fissure, ses habitants ont dressé la tente

La tour de Babel s'est effondrée lorsque ses bâtisseurs ont cessé de se comprendre.

Chaque jour, des policiers sont agressés, des passants sont massacrés, des groupuscules détruisent l'espace public, des minorités imposent leurs règles absurdes, sous protection régalienne. Des militants non violents subissent l'arbitraire de juges politisés, quand d'autres bénéficient de leur bienveillance.

La République se meurt. Son agonie entraîne avec elle jusqu'au principe démocratique, dans le mépris du peuple et de la nation. Plus rien ne compte désormais que les intérêts particuliers. Les lubies woke-diversitaire-intersectionnelles-antispécistes sapent le socle héléno-chrétien du pays franc. Les juges défont la loi au gré de l'air du temps, maussade. Les technocrates administrent sans gouverner.

Le tissu social se délite. Des bandes armées privatisent des espaces publics et y imposent leur loi. L'adversaire est devenu un ennemi : au débat s'est substituée l'invective. Une morale à géométrie variable supplante le bon sens. Le bien commun n'est plus. Il a cédé sa place à une juxtaposition d'intérêts particuliers.

Les ministres tombent au champ du désohnneur

L'état de droit est devenu un chantier privé de maître d'œuvre. C'est un campement sauvage où chacun dresse sa tente, autour de laquelle il érige ses frontières, aménage son langage, bricole sa nature. La maison commune s'est fissurée. Elle est inhabitable. On n'y communie plus qu'à la grande table du Commerce. Babel va sombrer. 

Les adversaires du régime se frottent les mains. La corruption le mine. Il en est même fait spectacle. Des ministres tombent au champ du déshonneur, sous les coups des juges. Les magistrats pensent affirmer la droiture du système, ils en démontrent la vacuité et l'incurie. Leurs élucubrations alimentent l'info-spectacle au bénéfice de saltimbanques incultes.

Il n'est plus de vox populi. La ploutocratie s'en est affranchie. Elle a placé le pouvoir hors de portée, désincarné. Le jeu démocratique ressemble à une émission de téléréalité dont se désintéresse le public. C'est un mauvais feuilleton où se succèdent des candidats-limandes, Machiavel de bazar à courtes vues, intermittents d'un spectacle moribond.

Une mauvaise téléréalité

Ils ont laissé échapper jusqu'au panem et circenses qui a tenu aux temps antiques les décombres de Rome. Le boulanger est un obscur faux monnayeur, qui écoule des assignats démonétisés, dans une tour de verre, où s'agitent des petits bonshommes en costumes gris. Monsieur loyal orchestre le labeur d'esclaves, enchaînés à des encodeuses de zéros et de uns, affairés à agiter des marionnettes de Narcisse duplicables à l'infini.

L'école n'élève plus ni les cœurs ni les intelligences. Elle a renoncé à enseigner. Transpercée de toutes parts, elle n'éduque plus. Elle alimente en chair molle et en esprits vides un marché abyssal. 

La matrice laisse pourtant échapper des âmes rebelles. Des esprits libres passent au travers du tamis.