Le salon désir d'enfants a eu lieu à Paris les 5 et 6 septembre 2020. L'événement aurait pu passer inaperçu et c'eut été dommage. J'aurais manqué pour ma part cette révélation que La fabrique des bâtards s'inscrit dans une réalité.
Certains lecteurs m'avaient jusqu'ici contesté la réalité, voire même la possibilité d'une marchandisation de la fécondité. J'avais beau pointer du doigt l'existence de services de coparentalité en Europe et en France, beaucoup ne croyaient pas en l'éventualité d'une libéralisation du commerce du sperme comme de la gestation, ou de tout acte procréatif.
Le salon "Désir d'enfant" est donc venu confirmer la justesse de mon intuition. Non que je désire absolument que l'enfant tombât de manière définitive dans le domaine du commerce, mais parce que cette forte conviction qu'une telle déviance est engagée est le point de départ de la fabrique des bâtards.
Les personnages de mon roman ont des avis tranchés sur le sujet. Je suis persuadé que nul ne peut rester neutre à propos de ces perspectives qui interrogent très fortement nos perceptions de la nature humaine. Il en va de nos liens à nos familles et de nos relations sociales, mais aussi de nos visions de la transcendance.