"Mai 68 chez Louis XVI", roman auto-biographique, esquisse la trajectoire d'un amoureux des mots et du sens. L'auteur s'y dissimule à peine derrière le personnage principal d'Henri. Lui voulait devenir avocat, son meilleur ami envisageait la prêtrise ; le Destin en décidera autrement. Il sera donc journaliste.
Quand il ne se formatait pas dans les écoles, le journalisme pouvait être un accident de parcours, une chance à saisir.
Hervé-Henri fréquentait le lycée alors que commençait à diffuser dans le corps enseignant les idées neuves pourtant déjà éculées. On y croisait encore quelques esprits revêches aux tendances. Ainsi vint au futur rédacteur en chef de Presse O' le goût de philosopher et de la littérature, par la grâce d'un professeur à contre-courant, de ceux qui marquent les jeunes esprits.
Mai 68, le virage d'une vie
Henri a observé mai 68 depuis le cercle Louis XVI peuplé de "plus de chevalières que de chevaliers". C'est le point de départ d'un récit qui est tout autant une balade littéraire qu'une galerie de portraits où figurent en bonne place Julien Gracq, Chateaubriand, Raspail, Philippe de Villiers, PPDA..., sur fond de Grand Ouest, entre Normandie et Vendée.
Henri témoigne des dernières grandes heures de la PQR (presse quotidienne régionale). La normalisation des esprits a eu sa peau, au bénéfice du journalisme syndical normalisé et de la concentration.
Hervé a osé l'aventure de l'indépendance en lançant un news magazine et un certain nombre de déclinaisons locales de versions féminines. Son roman place sous le jour des convictions le parcours du "Citizen Kane à la Nantaise", comme le nommait souvent la Lettre à Lulu, un mensuel satirique pas toujours inspiré.
- Mais 68 chez Louis XVI - Editions les Chantuseries - 16€ Hervé Louboutin - ISBN : 979-10-90849-37-2