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mardi 7 décembre 2021

La boîte à livres de Magnus, jeu-concours

Jeu concours la boîte à livres
Jeu concours : tentez de gagner trois des livres de la boîte à livres.

La boîte à livre de Magnus est un jeu-concours. Je vous propose de tenter de gagner 3 livres à choisir dans la sélection ci-dessous. Ce sont des livres que j'ai lus et que je souhaite partager avec vous. Ces livres ont eu une histoire avec moi. Certains ont été achetés d'occasion ou bien en librairie, d'autres m'ont été offerts. 

C'est le principe de la boîte à livres : des bouquins qui ont été trimbalés, ont traîné sur une table de chevet, qui ont été cornés, malmenés (en bon état et propres), mais qui continuent leur boulot de bons petits livre, en racontant leur histoire.

Il y en a pour tous les goûts et tous les dégoûts, peut-être. Mais vous pourrez piocher, dès lors que le sort vous aura désigné.

Pour participer et tenter de gagner, il vous suffit de renseigner le doc ci-dessous. Le tirage aura lieu le 14 décembre. Le gagnant ou la gagnante sera informé par tous les moyens disponibles (réseaux sociaux, mail...) et pourra alors faire son choix.

Vous pourrez augmenter vos chances en partageant mes posts sur Instagram, Facebook et Twitter, en vous abonnant à ces comptes, en invitant des amis. 

Chaque action validant une nouvelle participation. Inutile de vous inscrire plusieurs fois dans le formulaire, ça se voit... Evitez d'utiliser des comptes jeu aussi. Jouez le jeu, simplement.



La liste des livres de la Boîte à livres

Mamie Luger - Benoît Philippon - édition Le livre de Poche


Six heures du matin, Berthe, cent deux ans, canarde l’escouade de flics qui a pris d’assaut sa chaumière auvergnate. Huit heures, l’inspecteur Ventura entame la garde à vue la plus ahurissante de sa carrière. La grand-mère au Luger passe aux aveux et le récit de sa vie est un feu d’artifice. Il y est question de meurtriers en cavale, de veuve noire et de nazi enterré dans sa cave. Alors aveux, confession ou règlement de comptes ? Ventura ne sait pas à quel jeu de dupes joue la vieille édentée, mais il sent qu’il va falloir creuser. Et pas qu’un peu.

Mon avis : Un polar original, bien troussé, qui se lit facilement. Mamie Luger est en garde-à-vue. Elle fait défiler sa vie à un flic qui va de surprises en surprises. J'ai vraiment aimé, mais j'ai trouvé que le livre s'essoufflait un peu sur la fin, à force d'user trop souvent des mêmes mécanismes. 

Requiem pour la République - Thomas Cantaloube - Folio policier


Automne 1959. L’élimination d’un avocat algérien lié au FLN vire au carnage. Toute une famille est décimée.

Aimé de la Salle de Rochemaure charge Antoine Carrega, ancien résistant de son réseau mais aussi voyou corse qui a ses entrées dans le Milieu, d’enquêter sur les meurtres de sa fille, ses petits-enfants et son gendre.Sirius Volkstrom, ancien collabo devenu exécuteur des basses oeuvres du pouvoir, est lui aussi à la poursuite du tueur qu’il était censé neutraliser pour le compte de Jean-Paul Deogratias, fonctionnaire et bras droit du préfet Maurice Papon. Sur le lieu du crime, Sirius a récupéré des documents estampillés secret-défense dont il peine à comprendre le sens et les enjeux, mais qu’il compte bien utiliser à son profit.Luc Blanchard, jeune flic naïf affublé d’un vieil acolyte alcoolique, est chargé de mener une enquête manipulée dès le début par la préfecture.

Leur traque va amener ces trois hommes aux caractères et aux convictions radicalement différentes à se croiser, à s’opposer un temps puis, contre toute attente, à s’allier contre une manipulation politique d’envergure.

Mon avis : un excellent policier sur fond d'événement historiques. Le récit est très efficace. Le toile de fond historique est finement utilisée, en impliquant des personnages authentiques. Il est juste à regretter qu'elle soit employée pour servir le discours indigéniste. Ca n'entache toutefois en rien la qualité du polar, la sensibilité des personnages, leur évolution et les rébondissements de l'histoire.

Léviatemps - Maxime Chattam - Editions Pocket


A trop désirer la mort, on y brûle son âme.
Paris, 1900.
Prisonnier de son succès, un écrivain décide de tout quitter pour entrer au plus profond de ses cauchemars, de ses abysses, explorer ce qu'il y a de pire en lui. Dans ce terreau de peurs se cache la matrice des monstres enfouis en chacun de nous.
Un Léviatemps d'ombres, un golem de violence.
Guy de Timée voulait déterrer la fange, il va rencontrer le Mal.
Des cercles ésotériques de la capitale aux démesures de l'Exposition universelle, le début du XXe siècle inspire à Maxime Chattam un thriller halluciné où les progrès de la science nourrissent la folie des âmes perdues en quête d'éternité.

Mon avis : un Chattam à part, en costume, dans le Paris de l'exposition universelle, mais aussi dans les bas quartiers de la ville lumière, obscurs, rances, sales... Entre surnaturel et machinations. Déroutant et envoûtant.

Varcolac, l'homme-loup des Landes - Magnus Latro - Autoédition


En lisière de la forêt des Landes girondines, le lierre s'affaire à effacer les ruines des bordels du Poteau. Mais le crime et le commerce de la chair ont laissé ici un héritage. Une femme est enlevée sur un parking. Des chasseurs ont disparu et des loups hantent les sous-bois. Des militants animalistes manifestent avec violence leurs revendications. Colère et incompréhension se confondent dans les campagnes. Le trafic de drogue s'épanouit à l'abri des grands pins et le sang coule sur les vieux pavés. Le rédacteur en chef du journal local est entraîné malgré lui par un déferlement terrifiant.

Les forces du mal affleurent des âmes tourmentées. Elles ont libre cours quand les ténèbres s'y répandent.

Avis de chroniqueurs :  Un thriller sombre, haletant, entraînant et effrayant qui nous emmène dans les profondeurs les plus noirs de l'être humain. le décor et les personnages sont très bien décrits ce qui nous plonge encore plus dans l'histoire et la rend réelle. 

Pinard de Guerre - bande dessinée - Philippe Pelaez et Porcel - Bamboo édition


“Rien ne grise comme le vin du malheur.” Ferdinand est un tire-au-flanc, un planqué qui simule une infirmité pour échapper à la guerre et éviter de se retrouver en première ligne, dans les tranchées face aux Allemands. Profiteur sans scrupules, il a fait fortune dans le commerce d’un pinard douteux et frelaté qu’il vend à l’armée, allant même jusqu’à nuire à la concurrence pour être le seul fournisseur des poilus. Alors qu’il écoule son vin près de la ligne de front, Ferdinand se retrouve malgré lui engagé dans le conflit et devient, avec ses compagnons d’infortune, prisonnier d’une tranchée prise entre deux feux.

Mon avis : très beau dessin, scenario aux petits oignons. Le personnage principal, qui coche toutes les cases du gros méchant s'avère être plus complexe qu'il n'y paraît, au fil de l'aventure. L'histoire connaît plusieurs rebondissements. Les dialogues sonnent justes. Le contexte historique est intéressant. 

Il s'agit de l'approvisionnement des troupes en vin, le pinard de guerre. Il était un élément important du moral des troupes et il est avéré que les poilus en ont consommé des hectolitres et pas toujours que du bon. Le vin était trafiqué, coupé, arrangé... Les pinardiers en ont tiré profit, abusivement. Mais de là à faire passer la troupe pour une armée de poivrots et affirmer que l'Etat-Major alcoolisait les hommes à l'extrême pour les envoyer au casse-pipe, il y a une limite qui relève du simple respect de nos grands-pères qui ont sacrifié leur vie pour la Patrie. A part ça, très bonne BD.

Adieu la belle Marguerite - Marcel Amont - Editions Cairn


Jean-Bernard Cazamayou a été élevé par ses grands-parents, bergers-cultivateurs de la vallée d'Aspe dans le Haut Béarn, et par Romélie sa mère célibataire. Les enfants sont cruels et le gamin, souvent traité de bastard, forge son caractère. Il passe son brevet élémentaire et poursuivra ses études à Bordeaux.
Son grand-père guide tous les ans le vicomte de Montfort de Tressac quand il vient chasser et pêcher en montagne ; ils sont devenus proches. Ghyslaine, la plus jeune de ses trois enfants, est aussi belle que rebelle ; Jean-Bernard en tombe en secret fou amoureux ; il fait tout pour briller aux yeux de cette inaccessible princesse tout en gagnant sa vie comme aide-mécanicien, sur le terrain d'aviation de Teynac - qui deviendra Mérignac plus tard.
Devenu pilote de chasse, il participera à la guerre de 40 ; abattu, il s'évade. Après avoir rejoint la RAF en Angleterre où il retrouve Ghyslaine, il est à nouveau abattu au cours d'une mission et se cache à Bordeaux avant de regagner l'Angleterre par la vallée d'Aspe et l'Espagne et de reprendre le combat.

Mon avis : un livre court, facile à lire qui en apprend sur ce grand artiste.

La femme qui dit non - Gilles Martin-Chauffier 


Une femme hors du commun - inspirée par la grand-mère de l’auteur - se remémore et nous raconte son incroyable existence.
1938. Alors que le destin de l’Europe s’apprête à basculer à Munich, un voilier anglais accoste sur l’Ile-aux-Moines. A son bord, Charles Evans et sa fille Marge. La jeune fille anglaise rencontre là deux jeunes Bretons, Blaise de Méaban et son meilleur ami Mathias. Elle épouse Blaise et, se croyant enceinte, ne peut l’accompagner à Londres lorsqu’il s’embarque pour répondre à l’Appel du Général de Gaulle. Esseulée, elle fait alors de Mathias son amant - et le véritable père de son fils. Ce trop lourd secret de famille et les guerres feront le reste…
De la débâcle 1940 à l’épuration en passant par la déportation, de la guerre d’Indochine aux Jeux olympiques de 1964 en passant par la guerre d’Algérie, ce trio amoureux traverse un quart de siècle où la petite histoire se mêle à la grande.

Mon avis : Un livre que j'ai beaucoup aimé, avec des personnages complexes et attachants. Les lâches ne sont pas toujours ceux que l'on croit et le courage se révèle aussi dans l'adversité. Dans le décor de cette si belle Bretagne, sur fond d'histoire...

mercredi 27 octobre 2021

Six thrillers pour le prix d'un poche, promo Halloween !

En partenariat avec cinq auteurs de thrillers, je vous propose de bénéficier d'une promotion spéciale Halloween. Offre valable les 30 et 31 octobre.

Ces six thrillers sont proposés au prix promo de 0,99€ les 30 et 31 octobre, sur Amazon pour la plupart, mais aussi sur les autres plateformes de livres électroniques en ce qui me concerne pour Varcolac.

Varcolac, l’homme loup des Landes - Magnus Latro
Le puits du fou - Joffrey Sinet 
À la vie, à la mort - Laetitia Argoud 
Projet Hurricane - Hervé Bertou 
L’enfer vivait ici - Ludovic Metzker
J’irai souffler sur tes cendres - Emma Blue


Varcolac, l’homme loup des Landes - Magnus Latro

En lisière de la forêt des Landes girondines, le lierre s'affaire à effacer les ruines des bordels du Poteau. Mais le crime et le commerce de la chair ont laissé ici un héritage. Une femme est enlevée sur un parking. Des chasseurs ont disparu et des loups hantent les sous-bois. 
Des militants animalistes manifestent avec violence leurs revendications. Colère et incompréhension se confondent dans les campagnes. Le trafic de drogue s'épanouit à l'abri des grands pins et le sang coule sur les vieux pavés. Le rédacteur en chef du journal local est entraîné malgré lui par un déferlement terrifiant.
Les forces du mal affleurent des âmes tourmentées. Elles ont libre cours quand les ténèbres s'y répandent.


J’irai souffler sur tes cendres - Emma Blue

Solveig vient d’avoir dix-huit ans. Cette nuit aurait dû être synonyme de fête et d’insouciance. Mais la canicule en a décidé autrement. Un incendie fait des ravages meurtriers et change le cours de son destin. Pourquoi s’accuser d’un tel drame ? Personne ne semble comprendre. 
Maître Tévenin, son avocat, et Alice Cassel, chargée de l’expertise, réussiront-ils à décrypter ce mystère ?
J’irai souffler sur tes cendres est un roman psychologique qui vous entraîne sur les chemins tortueux de la résilience. 


Le puits du fou - Joffrey Sinet

Jusqu’où un père est-il prêt à aller pour rendre justice ?Un amour inconditionnel. Une vengeance machiavélique. Sur le papier, rien de plus banal. Depuis la nuit des temps, ce sont deux lieux communs de la littérature. Pourtant, un amour aussi profond et une vengeance aussi abyssale, vous n’en avez jamais vu. Et il se pourrait bien que, jusqu’à son dénouement, l’histoire effrénée de Marc-Olivier Novak vous rende complètement fou…
Qui tombe dans un puits n’en ressort jamais indemne.

Offre promo Halloween : 3,99€ - 0,99€

À la vie, à la mort - Laetitia Argoud 

Un terrible accident de voiture,
Une chute mortelle,
Un seul survivant...
Quand la vie décime les êtres qui vous sont chers, que vous reste-t-il ?
Plongé dans un profond silence depuis le drame, Jules vit reclus dans son manoir, sous les yeux bienveillants de sa grand-mère. Mais l’arrivée d’Ève va bousculer sa vie, et plus rien ne sera comme avant…
Avec ce cinquième ouvrage, l'auteure nous plonge dans un univers totalement différent de ses précédents romans. Après le polar et le thriller, elle nous immerge aujourd'hui dans l'au-delà...

Offre promo Halloween : 2,99€ - 0,99€

Projet Hurricane - Hervé Bertoli

Depuis sa plus tendre enfance, Kane Norton est capable de prodiges qui ne cessent d'étonner, voire inquiéter son entourage. 
Loin de lui rendre la vie plus facile, ses capacités hors de contrôle ne lui valent en réalité que méfiance et isolement.
Deux événements vont changer son destin : sa rencontre avec Lou, une marginale au passé trouble et sa collaboration avec Simon Terre Blanche, un thérapeute en mal de rédemption, bien décidé à résoudre l'énigme qu'elle représente.
A force de persévérance et d'obstination, il va percer son secret et déclencher bien malgré lui un réaction en chaîne qui va plonger leur existence dans le chaos.
Construit comme un film, Projet Hurricane nous entraîne dans une aventure qui tient le lecteur en haleine de bout en boutet laisse augurer de ce que pourrait devenir notre futur.

Offre promo Halloween : 2,99€ - 0,99€

L’enfer vivait ici - Ludovic Metzker

Trois amis d'enfance font l'acquisition d'une vieille maison de la banlieue berlinoise. Après plusieurs mois de travaux elle est devenue un magnifique gîte.
À l’heure où leurs femmes accueillent les premiers clients, Karl, Marc et Farid se rendent à deux cents kilomètres de là. Une ancienne gare suscite leur intérêt.
Une porte qui claque et qui refuse de s’ouvrir. Une ombre entrevue dans un miroir.
Des graffitis, des chants d’hier... Au tout début de la Seconde Guerre mondiale, les nazis pratiquèrent des expériences sur des prisonniers qui étaient contre le parti d’Adolf Hitler. De nos jours, il est temps, pour elle, de finir ce qui a été commencé… 
L’horreur se tient aux portes de cette ancienne maison entièrement rénovée en un sublime gîte. Les trois amis sont prêts à accueillir les nouveaux clients. Ils sont loin de se douter que l’horreur va frapper à la porte et aucun ne s’inquiétera des propos de ce vieux monsieur. Selon lui, il se raconte qu’autrefois… L’enfer vivait ici !

Offre promo Halloween : 2,99€ - 0,99€

jeudi 17 juin 2021

L'Empereur et les brigands : la légende de Napoléon à l'épreuve d'un dialogue historique

L'Empereur et les brigands, de Corentin Stemler et Guillaume Bernard.

L'Empereur et les brigands, moment d'intimité avec Napoléon, livre, mine de rien, une vision originale du règne de l'empereur des français. Avec la simplicité que permet la forme du dialogue théâtral, cette pièce écrite à quatre mains apporte une grille de décodage de l'œuvre napoléonienne exempte de manichéisme.

Elle échappe à la fois à l'éloge impériale et à la repentance confite qui s'opposent sur ce sujet à l'heure des commémorations ; elle le fait avec une aisance infinie : le livre se lit avec une facilité déconcertante. On le referme en espérant assister à la représentation de la pièce sur les planches.

Vivement le spectacle

Corentin Stemler, jeune co-auteur de l'ouvrage, a écrit et mis en scène Symphonia, une superbe fresque musicale, et fait partie des bénévoles du Puy du Fou. Il a travaillé de concert avec Guillaume Bernard, universitaire, professeur d'histoire du droit et fin politologue, dont la participation est une garantie de justesse historique.

A lire aussi : Baptiste Marchais, Papacito... des bonshommes investissent le web

La principale originalité de l'Empereur et les brigands tient dans son parti pris vendéen. Napoléon échange en effet avec un lecteur marqué par le drame et l'épopée de la Vendée. Ce point de vue permet de décoder, notamment, le rapport de Bonaparte à la religion, mais aussi ses motivations profondes et ses prévention à l'égard de la Révolution et de la République.

Derrière l'apparente simplicité de la forme se dissimule une compréhension de la complexité du personnage historique. C'est à la fois agréable à lire et instructif. Vivement les trois coups....


L'empereur et les brigands - Guillaume Bernard, Corentin Stemler - « Le théâtre de l'histoire » - Format poche. - 112 p. Nouvelles Editions latines, 2021. EAN : 9782723381918

Magnus Latro

jeudi 29 avril 2021

La fabrique des bâtards, à faire frémir, ou bondir, au choix



Capt Nemo, a laissé ce commentaire sur ma page Facebook, sous un post : 

"Redoutable !!! A faire frémir ou bondir, c'est au choix. Impossible d'avoir un avis simple et tranché sur votre roman. L'écriture elle même est agréable, fluide et incisive. Ca pourrait se lire d'une traite sans problème. Un bon "page turner". 

"Sur le fond du roman, très grosse implication politique et religieuse. Est ce un choix de votre part d'avoir des personnages aussi tranchés, limite caricaturaux ou sont-ce vos propres positions religieuses et politiques ? Ca, c'est pour ce qui peu faire bondir. "

"Ce qui peu faire frémir, c'est qu'on n'est plus sur de l'anticipation mais sur de la prémonition et que se genre de situation peu très bien arriver assez rapidement. Nos politiques semblent bosser dans ce sens, et ça ne fait pas rêver .... Au final, joli coup pour un premier roman, vous m'avez donné envie de continuer à vous lire." 

Une petite réponse s'impose à ce lecteur enthousiaste, que je remercie d'avoir pris le temps de me laisser une bonne note sur Kobo.

Je vous remercie pour votre commentaire, élogieux... 

Il y a forcément un peu de moi de-ci de-là. Mais les avis exprimés dans ce livre sont ceux des personnages, comme il est de coutume de dire. 

Ils sont caricaturaux, j'en conviens, mais c'est ce qui justifie des prises de positions radicales, sans quoi, il n'y aurait pas d'aventure, ni d'histoire. Les tièdes ne renversent pas les tables. Ils râlent sur les réseaux sociaux, autrefois au bistrot, et ils commentent le discours politique devant le télé, une bière à la main.

J'ai aussi la conviction que certaines personnes ont la capacité de s'engager sur un coup de tête dans des actions qui les dépassent. Ils bouleversent leur vie et celle de leurs proches, sans pour autant y avoir été conduit par une pensée construite.  

Tout ce que je décris dans la fabrique des bâtards existe plus ou moins en germe quelque part. Ce qui m'interpelle dans ces réalités, c'est qu'elles génèrent une division infinie. Sur de multiples points de friction, les avis se radicalisent et génèrent autant de points de rupture qui deviennent des lignes de fracture. 

Ce qui nous unit est devenu moins fort que ce qui nous divise.


jeudi 25 mars 2021

Aconit et vieilles dentelles : "Passé un certain âge", un bonbon acidulé

Un policier qui se lit au coin du feu et passe bien mieux qu'un jus de citron. 

Loli Artesia n'a rien contre les personnes âgées, même si le premier chapitre de son polar, Passé un certain âge, dépeint les aînés en vieilles badernes aigries, oisives et aux préoccupations oiseuses : un portrait au vitriol, jubilatoire. 

On comprend très vite qu'il ne s'agit que d'une figure de style, qui plante le décor des protagonistes de son enquête policière, une bande de retraités désœuvrés, dont personne n'aimerait partager le voisinage.

Le cadavre d'une "charmante vieille dame", Dominique Carvin, victime d'un double meurtre, est retrouvée à son domicile par son amie, Cléophée Polidori... Le cercle des intimes de ce Minotaure défunt est constitué d'un bestiaire antique, dont les amitiés bancales claudiquent sur la promenade des Anglais et dissimule de sombres secrets. 

Mais chut ! L'auteure tient son lecteur en haleine jusqu'à la fin, avec un dénouement à la Agatha Christie. 

Ce joli roman emploie avec finesse et modernité les codes de l'enquête policière classique. Des personnages énigmatiques résistent aux tentatives de percer leur secret. L'enquêteur révèle petit à petit des fêlures insoupçonnées. La vie collective en vase clos des suspects s'est construite sur des destins croisés et recèle les pires cachoteries. Le lecteur se fourvoie sur des pistes fantaisistes. C'est efficace et bien troussé.

Jalousies, envies, rancœurs, le microcosme qui gravite autour de la victime, tuée et re-tuée, cultive les péchés capitaux, comme feu ma grand-mère les plantes aromatiques. Certains jardins secrets dissimulent des venins déroutants. 

Le roman, lui, est une friandise qui laisse sur la langue un goût acidulé d'agrumes confits et le souvenir d'un parfum de verveine sur fond de lavande. 

A lire.

Passé un certain âge, par Loli Artesia

mardi 2 mars 2021

Les narcos français brisent l'omerta, le polar vrai d'un monde gangréné

La couverture du livre de Frédéric Ploquin, sur une image de la série Narcos. (DR)

Dans les années 60, le gouvernement américain qualifie la France de narco-état. En 1967, le président Nixon décide de s'en prendre au trafic de stupéfiants qui gangrène l'Amérique. Il interpelle le président Pompidou. La plaque tournante de la drogue se situe alors à Marseille, où la French Connexion, dominée par le Milieu corse. Les Français disposent alors des meilleurs chimistes. Ils maîtrisent la logistique et inondent les marchés mondiaux.

L'argent circule toujours

La French a fait long feu, mais la France demeure un marché dynamique, qui a vu se succéder les entreprises criminelles. Quand tombe un baron de la drogue, un autre prend le flambeau. Le marché demeure. Que la matière première se raréfie, à la faveur d'un coup de filet, les filières se réorganisent, la marchandise s'écoule toujours, plus coupée, de moins bonne qualité, mais les junkies continuent à consommer et l'argent circule toujours.

Il transite par le kebab du coin et passe par la supérette. Il finit en liquide dans les poches d'un chef d'entreprise en contrepartie de ses comptes offshore.


Les forces de l'ordre et la justice peinent à trouver les parades. Elles jouent toujours avec un coup de retard. Les malfrats finissent toujours pas tomber, mais la nature a horreur du vide. Dans "Les Narcos français brisent l'omerta", le journaliste d'investigation Frédéric Ploquin esquisse les réalités de ce combat quasi perdu d'avance. Des trafiquants se racontent, ils lèvent le voile sur leurs aventures. La réalité dépasse la fiction. L'ouvrage se lit comme on suit une série sur Netflix. Il tisse en arrière plan une réalité macro-économique.

Des dizaines de milliards chaque année

L'argent de la drogue pèse des dizaines de milliards, (4,5 rien que pour la France chaque année). Il circule dans les banques, à travers des montages plus ou moins complexes, parfois aussi simples qu'un coup de fil. Il gangrène les banlieues, il rend les états impuissants. Corruption à tous les étages, luttes d'influences,  guéguerres interservices, banlieues privatisées par le crime organisé, le bilan est sombre, mais il confirme un ressenti.

Un très bon bouquin, qui se dévore comme un polar.

Les Narcos Français brisent l'omerta, par Frédéric Ploquin. 

mercredi 22 juillet 2020

Mai 68 chez Louis XVI, les souvenirs d'un esprit libre

Hervé Louboutin, dans un des lieux qui évoquent ses auteurs fétiches (photo HL/Facebook)

Autant l'écrire tout de suite, je connais bien Hervé Louboutin. J'ai aimé travailler avec lui et participer à ses aventures éditoriales. Il fait partie des quelques hommes libres de la profession journalistique, peu friands du copier-coller, de la répétition et de l'humeur au diapason.

"Mai 68 chez Louis XVI", roman auto-biographique, esquisse la trajectoire d'un amoureux des mots et du sens. L'auteur s'y dissimule à peine derrière le personnage principal d'Henri. Lui voulait devenir avocat, son meilleur ami envisageait la prêtrise ; le Destin en décidera autrement. Il sera donc journaliste. 

Quand il ne se formatait pas dans les écoles, le journalisme pouvait être un accident de parcours, une chance à saisir. 

Hervé-Henri fréquentait le lycée alors que commençait à diffuser dans le corps enseignant les idées neuves pourtant déjà éculées. On y croisait encore quelques esprits revêches aux tendances. Ainsi vint au futur rédacteur en chef de Presse O' le goût de philosopher et de la littérature, par la grâce d'un professeur à contre-courant, de ceux qui marquent les jeunes esprits.

Mai 68, le virage d'une vie

Henri a observé mai 68 depuis le cercle Louis XVI peuplé de "plus de chevalières que de chevaliers". C'est le point de départ d'un récit qui est tout autant une balade littéraire qu'une galerie de portraits où figurent en bonne place Julien Gracq, Chateaubriand, Raspail, Philippe de Villiers, PPDA..., sur fond de Grand Ouest, entre Normandie et Vendée. 
Henri témoigne des dernières grandes heures de la PQR (presse quotidienne régionale). La normalisation des esprits a eu sa peau, au bénéfice du journalisme syndical normalisé et de la concentration. 

Hervé a osé l'aventure de l'indépendance en lançant un news magazine et un certain nombre de déclinaisons locales de versions féminines. Son roman place sous le jour des convictions le parcours du "Citizen Kane à la Nantaise", comme le nommait souvent la Lettre à Lulu, un mensuel satirique pas toujours inspiré.

- Mais 68 chez Louis XVI - Editions les Chantuseries - 16€ Hervé Louboutin - ISBN : 979-10-90849-37-2 



mercredi 24 juin 2020

Le Gaulois réfractaire distribue les baffes



Philippe de Villiers
a profité du confinement pour peaufiner un pamphlet dont ils sont peu désormais à avoir le secret. "Les Gaulois réfractaires réclament des comptes au Nouveau Monde" est donc sorti sans coup férir, pour mieux les faire pleuvoir sur la bande de bras cassés qui a laissé courir le virus à travers le pays et outre les frontières.

L'occasion était belle de montrer du doigt les conséquences du  libre-échangisme et de la désertification industrielle du pays. L'auteur n'a en effet eu de cesse par le passé que de les dénoncer à longueur de campagnes européennes et présidentielles, sous les quolibets, le plus souvent. Il était légitime à sortir ce livre de comptes pour présenter l'addition, tandis que la plupart des conséquences prédites se réalisent.

La douloureuse est lourde, aggravée qu'elle est par deux mois d'arrêt complet de l'économie. L'épidémie était pourtant programmée. De nombreux experts en avaient détecté les dangers. Nul politique ne pouvait en ignorer l'augure. 

Invité de plateaux en plateaux pour défendre son opuscule qui caracole en tête des ventes - et c'est mérité - l'ancien président du Conseil Général de Vendée égrène ses estocades avec jubilation. Ils sont peu à y échapper et surtout pas les membres du gouvernement.

Comble de malchance pour le Nouveau Monde, le risque de partition de la société n'a jamais été aussi sensible. Là encore, Philippe de Villiers, qui est un gourmet en la matière, ne boude pas son plaisir de rappeler ses oracles.

"Les Gaulois réfractaires réclament des comptes au Nouveau Monde" est un pamphlet politique. Il hérissera très fort les adversaires du Vendéen le plus célèbre de la Vème République. D'autant que la plume est acérée, juste précise : "A la fin de l'envoi, je touche".  






mardi 2 juin 2020

Partir, c'est mourir un peu, pour l'honneur des Romanov


Dans la nuit du 16 au 17 juillet 1918 était perpétré le massacre de la famille impériale russe : Nicolas II, son épouse Alexandra, leurs filles Olga, Tatiana, Maria et Anastasia, et leur fils Alexis. L'histoire n'est plus à réécrire à ce sujet. Les circonstances de ce massacre épouvantable sont largement connues : l'empereur déchu abattu en premier puis son épouse, dans une cave ; le tsésarévitch rampant vers la sortie achevé à coup de baïonnette, ses sœurs exécutées tout aussi sauvagement.

Un portrait intime de la famille impériale

Cet événement prend une dimension plus terrible encore à la lecture de "Partir c'est mourir un peu". Le roman historique d'Alexandrre Page ne relate pas la tuerie d'Iékaternibourg. Il raconte les années qui ont précédé la révolution soviétique du point de vue d'un proche de la famille impériale russe : le professeur d'Allemand Igor Kleinenberg. Le narrateur de ce récit est à la fois observateur extérieur et témoin impliqué. 

Avec lui, le lecteur s'éprend petit à petit des enfants Romanov. Il se laisse séduire par les espiègleries d'Anastasia. Il devine en toute pudeur les premiers émois d'Olga et de Tatiana, avec les jeunes marins du Standart, le yacht impérial, puis, plus tard, pour ces jeunes officiers blessés qu'elles soignent au quotidien. Il s'inquiète pour Alexis, si souvent malade en raison de son hémophilie et pour Alexandra, elle aussi de santé fragile.

Un voyage nostalgique

Aux côtés de Herr Kleinenberg, les événements, petits et grands de la vie des Romanov dessinent le portrait d'une famille non pas ordinaire, mais extraordinaire dans sa simplicité et de par la générosité de ses membres. Alexandra, décriée par l’aristocratie et la bourgeoisie de Saint-Petersbourg en raison de ses origines allemandes était tout-entière dévouée au peuple russe. Nicolas II dans la tourmente du conflit mondial prenait fait et cause pour son armée, conscient des carences de son état major et de son administration.

Si "partir, c'est mourir un peu", lire c'est partir beaucoup, quand il s'agit d'embarquer pour un voyage littéraire aux confins de l'Europe, quand l'aube des temps modernes devient le crépuscule d'une civilisation. 

Alexandre Page livre là un remarquable travail d'historien que l'on prend plaisir à lire.