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mardi 12 mai 2020

Auteur auto-édité cherche critique : histoire vraie de la chronique perdue

Assurer la promo de son livre auto-édité, c'est un peu le stress.

Je consulte mes mails : une chronique vient de tomber. Une bonne fée s’est penchée sur mon roman auto-édité. A moins que … Fébrile, je lis la critique. Ouf ! Elle a aimé, ou presque. Elle n'a pas détesté. Tout va bien. 

Où va-t-elle la publier ? Est-ce que ça va avoir un impact sur les ventes ? Il me faudrait un avis sur Amazon. Bon, Babelio, c’est déjà bien. Et son blog a l’air d’être visité… C’est quand même sur Amazon que ça paye le mieux ; à ce qu’il paraît.

Le lendemain, un œil sur la jauge : elle n’a pas même frémi, le nombre de ventes n’a pas bougé d’un iota. Déception. 

Mais que dit-on sur Instagram ? Ah ! J’ai eu un j’aime sur un post. Rien d’autre ? Pas de fan en plus. Il faut que je pense à être plus régulier. Mais quoi mettre ? Ils doivent en avoir marre de mon bouquin sous tous les angles, de mes extraits, de mes montages foireux. 

Et Facebook ! Comment se fait-il que ma communauté ne croisse pas plus que ça. Pas un j’aime, pas le moindre commentaire. De nouveaux fans peut-être ? Autant ne pas se leurrer… Si ça se trouve, il n’y a plus que moi qui ait accès à cette satanée page.



Bon, ce n’est pas grave, normalement, selon mon calendrier sur Simplement Pro j’ai deux chroniques qui doivent tomber avant la fin du mois. Elles sont sympas ces chroniqueuses.. Mais pourvu que je ne me fasse pas éreinter…

J’ignore si ce chemin de désillusions mène quelque part. À en croire les gourous du E-book et de l’auto-édition, au premier rang desquels Jacques Vandroux, au bout de la route se situe parfois un nirvana éditorial, le succès, la reconnaissance, pour peu que le talent ait été là au départ. Mais le talent est-il là ? 

Ils ont raison sur un point, bookstagrammeurs, booktubeurs, blogueurs littéraires, auteurs auto-édités, twittos et autres constituent une communauté aidante et bienveillante. On croise au détour des réseaux de belles personnes, prêtes à partager leurs expériences, à donner un coup de pouce, comme sur le groupe Les mille et une pages de L&M, ou Auteur cherchent Avis Chroniques ou beta lectures et bien d’autres. 

A distinguer des coupe-jarrets et  détrousseurs à l’affût des auteurs en quête du graal : l’impression papier et la diffusion par un éditeur. Un sujet sur lequel j’ai d’ores et déjà recueilli pas mal d’éléments et qui fera l’objet d’un billet. 

lundi 11 mai 2020

La fabrique des bâtards, un roman sans concession



La blogueuse littéraire Océane Carlotti, à qui j'avais confié le roman en SP, service de presse, dans le jargon, a publié une chronique sur la Fabrique des bâtards. Une chronique nuancée, à travers laquelle elle prend ses distances avec le parti pris politique du livre, mais exprime avoir trouvé quelque intérêt dans sa lecture.

Une chronique à lire

Je ne voudrais pas trahir son propos, que j'ai apprécié, à la fois sa franchise et son honnêteté. Je ne m'aventurerai donc pas à avancer d'interprétation ni d'extrapolation. De toute façon, cette chronique se suffit à elle-même et il n'y a qu'à aller la lire sur son blog, que je recommande au passage : en tournant les pages.
Je relève quand même cette citation, qui m'a plu tout particulièrement :
"La Fabrique des bâtards a une réelle identité et ne prend pas de pincettes pour faire passer ses messages."
Merci à Océane pour son retour circonstancié et détaillé.


 

La Fabrique des bâtards en format Broché et numérique sur Amazon 
Ou sur Librinova pour les formats PDF et Epub : http://bit.ly/2Fx9fD7




mardi 21 avril 2020

Auto-portrait d'un double



Journaliste local, je vis au cœur d’une campagne française, dans le sud-ouest, après avoir exploré bien d’autres territoires. L’exercice de la presse de proximité ne permet pas les faux fuyants. Ce qui s’écrit se vérifie et celui qui triche doit rendre des comptes. L’actualité locale se raconte au contact de ceux qui la vivent. C’est un exercice qui exige humilité et bienveillance et aussi l’amour de son terroir.

«  Aucune créature romanesque ne peut naître dans ce vacarme intérieur, dans ce monotone tohu-bohu de la politique et de l'actualité que le métier de journaliste nous oblige à suivre. » écrivait François Mauriac en 1967. Il y parvenait pourtant bien, lui dont les personnages et leur univers semblent toujours vivants.

Magnus Latro est l’alter ego d’un reporter, l’inventeur d’histoires d’un chroniqueur du réel. Il partage avec son double l’expérience de ses observations. Mais lui seul dispose du droit de les manipuler et de les intégrer à un récit d’invention.

Le romancier permet au journaliste des escapades dans son imaginaire. Le journaliste rappelle sans cesse le romancier à la réalité. Chacun échappe à la  schizophrénie. L’actualité est préservée et l’invention y gagne en crédibilité.