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jeudi 29 avril 2021

La fabrique des bâtards, à faire frémir, ou bondir, au choix



Capt Nemo, a laissé ce commentaire sur ma page Facebook, sous un post : 

"Redoutable !!! A faire frémir ou bondir, c'est au choix. Impossible d'avoir un avis simple et tranché sur votre roman. L'écriture elle même est agréable, fluide et incisive. Ca pourrait se lire d'une traite sans problème. Un bon "page turner". 

"Sur le fond du roman, très grosse implication politique et religieuse. Est ce un choix de votre part d'avoir des personnages aussi tranchés, limite caricaturaux ou sont-ce vos propres positions religieuses et politiques ? Ca, c'est pour ce qui peu faire bondir. "

"Ce qui peu faire frémir, c'est qu'on n'est plus sur de l'anticipation mais sur de la prémonition et que se genre de situation peu très bien arriver assez rapidement. Nos politiques semblent bosser dans ce sens, et ça ne fait pas rêver .... Au final, joli coup pour un premier roman, vous m'avez donné envie de continuer à vous lire." 

Une petite réponse s'impose à ce lecteur enthousiaste, que je remercie d'avoir pris le temps de me laisser une bonne note sur Kobo.

Je vous remercie pour votre commentaire, élogieux... 

Il y a forcément un peu de moi de-ci de-là. Mais les avis exprimés dans ce livre sont ceux des personnages, comme il est de coutume de dire. 

Ils sont caricaturaux, j'en conviens, mais c'est ce qui justifie des prises de positions radicales, sans quoi, il n'y aurait pas d'aventure, ni d'histoire. Les tièdes ne renversent pas les tables. Ils râlent sur les réseaux sociaux, autrefois au bistrot, et ils commentent le discours politique devant le télé, une bière à la main.

J'ai aussi la conviction que certaines personnes ont la capacité de s'engager sur un coup de tête dans des actions qui les dépassent. Ils bouleversent leur vie et celle de leurs proches, sans pour autant y avoir été conduit par une pensée construite.  

Tout ce que je décris dans la fabrique des bâtards existe plus ou moins en germe quelque part. Ce qui m'interpelle dans ces réalités, c'est qu'elles génèrent une division infinie. Sur de multiples points de friction, les avis se radicalisent et génèrent autant de points de rupture qui deviennent des lignes de fracture. 

Ce qui nous unit est devenu moins fort que ce qui nous divise.


mardi 13 avril 2021

Où trouver Varcolac, en édition numérique e-book ou au format broché

Varcolac - L'homme-loup des Landes est en vente dans toutes les librairies. Il suffit de le demander à votre libraire, qui le recherche dans sa base de données et le commande auprès de son service attitré.

Vous pouvez aussi le commander en ligne chez tous les opérateurs de vente en ligne de livres, même si le plus simple demeure de passer commande en direct chez BoD, Books on demand, l'éditeur. 

Le livre existe aussi en version numérique, pour tous les supports. Il suffit de passer par votre interface habituelle Kindle, Kobo ou autre. 

Si vous ne disposez pas de liseuse, il existe de très bonnes applis pour mobiles ou tablettes..

Dédicacé

Pour une version dédicacée, je m'efforce de maintenir un petit stock chez moi, rendez-vous donc sur ma boutique en ligne. Le paiement est sécurisé par PayPal ou par carte bleue. Je suis dans l'obligation de demander une participation aux frais d'envoi. La Poste ne fait pas de cadeau... 

Les références :
Varcolac L'homme-Loup des Landes
éditeur Books on demand (BOD)
ISBN : 9782322267620







jeudi 1 avril 2021

Parlez gavé bien gascon ! Top 20 des expressions du Sud-Ouest et de Bordeaux

Course landaise, activité landaise (photo : Luc Barre)

1/ Gavé ! C'est la top expression numéro un, qui signifie trop, énormément, beaucoup. "C'est gavé bien", ou "gavé trop bien !"

2/ Anqui ! Un signe de ponctuation chez certains, qui le sèment à tout bout de champs. Des linguistes se sont aventurés à y trouver une autre origine que la contraction de "enculé" (pardon), mais on a du mal à s'en convaincre.

3/ Dailler : s'emploie le plus souvent sur le mode "ça daille !" qui signifie, c'est embâtant, voire, c'est carrément "chiant".

4/ Une poche : c'est un sac. Voire un sac à vin.

Vous le reconnaissez ?

5/ Chocolatine : pain au chocolat. Sujet de débat.

6/ Drôles : les enfants, les gosses, les jeunes.

Pain au chocolat, pardon, chocolatine...

7/ Adishatz : salut, kenavo (en Breton)

8/ Adiou : adieu, ou bonjour, ou salut. Bien pratique quand on ne sait plus très bien où on en est quand on est en bringue.


9/
Pète : un coup. 

10/ Pèguer : ça colle, ça poisse.

11/ Tèque : un coup.

12/ Pigne : petit coup de poing. Sous la mêlée, souvent.

13/ Tchi ; rien. Guère plusse, guère moinsse. Notez cette propension locale à prononsssser les èsse.


Ceci n'est pas un vulgaire pigeon.

14/ Faire de l'essence : une expression surprenante qui ne relève en rien de l'activité pétrochimique, mais consiste à remplir le réservoir de son automobile. Le nouveau maire de Bordeaux, hostile aux arbres morts et aux autos, réfléchirait à l'interdire.

15/ Pitchou, Pitchoune ou pitchounette : petits enfants. 

16/ Palombe : pigeon ramier. L'oiseau bleu. L'objet d'un culte mystique, prétexte à un mois de libations ininterrompues dans des cabanes, appelées palombières, peuplées de paloumayres. 

17/ Caguer : se pratique ordinairement dans un lieu clos, à l'abri des regards et des nez, assis sur une selle.

Cabane au fond du jardin, chère au pastiche d'un célèbre chanteur à accent et à moustache du Lot-et-Garonne.

18/ Cèpe : c'est avant tout un champignon qui bénéficie aussi d'un culte immodéré, pouvant donner lieu à des rixes et à des fâches interminables. Précédé de grand, soit "grand cèpe", signifie idiot.

Cèpe, champignon.

19/ Oh con : bigre, cornegidouille, exprime la surprise.

20/ Poutou : élu à la mairie de Bordeaux (eh oui !) Mais surtout (bon) baiser (de Moscou, peut être).

Baiser de russie, élu bordelais (photo : Patrice Calatayu)



jeudi 25 mars 2021

Aconit et vieilles dentelles : "Passé un certain âge", un bonbon acidulé

Un policier qui se lit au coin du feu et passe bien mieux qu'un jus de citron. 

Loli Artesia n'a rien contre les personnes âgées, même si le premier chapitre de son polar, Passé un certain âge, dépeint les aînés en vieilles badernes aigries, oisives et aux préoccupations oiseuses : un portrait au vitriol, jubilatoire. 

On comprend très vite qu'il ne s'agit que d'une figure de style, qui plante le décor des protagonistes de son enquête policière, une bande de retraités désœuvrés, dont personne n'aimerait partager le voisinage.

Le cadavre d'une "charmante vieille dame", Dominique Carvin, victime d'un double meurtre, est retrouvée à son domicile par son amie, Cléophée Polidori... Le cercle des intimes de ce Minotaure défunt est constitué d'un bestiaire antique, dont les amitiés bancales claudiquent sur la promenade des Anglais et dissimule de sombres secrets. 

Mais chut ! L'auteure tient son lecteur en haleine jusqu'à la fin, avec un dénouement à la Agatha Christie. 

Ce joli roman emploie avec finesse et modernité les codes de l'enquête policière classique. Des personnages énigmatiques résistent aux tentatives de percer leur secret. L'enquêteur révèle petit à petit des fêlures insoupçonnées. La vie collective en vase clos des suspects s'est construite sur des destins croisés et recèle les pires cachoteries. Le lecteur se fourvoie sur des pistes fantaisistes. C'est efficace et bien troussé.

Jalousies, envies, rancœurs, le microcosme qui gravite autour de la victime, tuée et re-tuée, cultive les péchés capitaux, comme feu ma grand-mère les plantes aromatiques. Certains jardins secrets dissimulent des venins déroutants. 

Le roman, lui, est une friandise qui laisse sur la langue un goût acidulé d'agrumes confits et le souvenir d'un parfum de verveine sur fond de lavande. 

A lire.

Passé un certain âge, par Loli Artesia

vendredi 12 mars 2021

Les antispécistes à l'assaut du monde rural et ils ne sont pas écolos

Une manifestation anti-spéciste, contre la consommation de viande.


Les actions véganes à l'encontre de la filière viande se multiplient en France à l'imitation des méthodes employées aux USA et en Grande Bretagne. Ce n'est pas un hasard si c'est dans le Nord que les premières actions ont été recensées, directement importée d'outre-Manche. De happenings douteux en actions coups de poings, quand il ne s'agit pas d'infiltration au cœur même des lieux d'élevage, la lutte animaliste a eu tôt fait de partir à la conquête des campagnes. 

"Ils n’avaient pas encore frappé dans la capitale mais c’est chose faite, les vegans sont entrés dans Paris avec leur tâches de sang et leurs cervelles de moineaux." Marianne saluait le 7 mai 2019 la première action antispéciste contre une boucherie (bio) parisienne, d'une tribune tonitruante de Perico Légasse. Depuis, ils ont essaimé jusque dans le monde rural et bénéficient même du soutien à peine dissimulé des médias nationaux, comme France Télévision qui offre à Hugo Clement une tribune depuis septembre 2019.

Contre l'holocauste des canards à Bazas

A Bazas,en Gironde, terre d'élevage et de tradition, des anti-spécistes ont manifestés contre "l'holocauste de milliers de canards" et tant pis pour l'outrance. Les éleveurs locaux ont su les accueillir, relate Le Républicain. La tension était palpable et les agriculteurs de la confédération rurale ne se sont pas privés de canarder les pétitionnaires à la ventrêche. 

Il suffit de saisir "manifestation antispéciste" dans Google pour voir remonter des dizaines de vidéos d'actions à travers nos campagnes. La guerre est bel et bien déclarée.


Dans le même temps s'est organisée une attaque en règle contre la chasse, désormais sans cesse cible des abolitionnistes de tout poil. Dans l'Oise, il ne se passe pas un week-end sans que les équipages chassant en forêt de Compiègne ne doivent affronter les commandos d'AVA (abolissons la vénerie aujourd'hui). Les chasseurs ont bien compris que l'attaque contre la vénerie était l'avant-garde d'un mouvement plus ambitieux. Et ils étaient 800 dans les Landes à la veille de l'ouverture pour apporter leur soutien au président de la Société de Vénerie. 

La ruralité vit une mutation qu'elle n'a pas vu venir. Les signes avant-coureurs avaient fait sourire les anciens : néo-ruraux indisposés par les bruits de la campagne et les odeurs de lisier, gentils bobos perdus sans réseau Internet...  Mais les nunuches se sont transformés en  anti-chasses militants prêts à en découdre. Ils se sont joints aux manifestations de citadins qui contestent les modes de production. Désormais, une nouvelle fracture se dessine au cœur de la France profonde, avec sa violence et ses intolérances.

Le mouvement animaliste est devenu politique. Il l'était depuis le début, puisqu'il puise ses racines dans le terreau de l'ultra-gauche, à qui il emprunte les méthode d'agit-prop, les modes opératoires violents et la soft communication. La mécanique est bien rôdée et son discours touche le public, à travers l'exploitation d'images choc et un discours adapté aux réseaux sociaux.  

L'anti-spécisme n'est pas écologique

L'anti-spécisme bénéficie d'une aura écolo, quand bien même l'atteinte de ses objectifs reviendrait à soumettre l'alimentation humaine à une industrie qui n'aurait plus rien d'agro. L'éradication des protéines d'origine animale de la nourriture aurait pour conséquence l'usage de substituts, produits par transformations lourdes et la fin de l'agriculture traditionnelle. 

Impression d'un steak en 3D à partir de protéines d'origine végétale.

Derrière le combat pour le bien-être animal se dissimulent deux entreprises a-priori contradictoires. Tandis que des activistes se battent avec des arrière-pensées idéologiques altermondialistes, des industriels peaufinent les technologies qui permettront de fabriquer du faux steak dans des usines délocalisées et déconnectées de notre agriculture. 

Il ne faut pas s'y méprendre, après l'abolition de la corrida et l'interdiction de la chasse à courre, viendra la fin de la chasse, la fermeture des zoos, puis l'extinction de l'élevage et de la pêche. Suivront l'éradication de l'équitation et l'interdiction de détenir des animaux. Les plus en pointe dans ce combat envisagent d'ores et déjà de procurer aux prédateurs des substituts alimentaires non carnés afin de préserver les proies ! Quoi de naturel là-dedans ?

L'anti-spécisme selon Richard sur Terre : 

jeudi 4 mars 2021

Trafics de drogue et criminalité à la conquête des campagnes

La consommation de drogue est aussi courante en zone rurale qu'à la ville. Le trafic a suivi. 


Le trafic de drogue gangrène nos campagnes titre le Point sur son site. France Bleu fait état de son côté de 60 gendarmes mobilisés pour une opération anti-drogue au Mené dans les Côtes d'Armor : 12.000 euros saisis, 6,6 kg de résine de cannabis, 330 g d'herbe et 220 g de cocaïne. Petite prise. 

"Les grands maux de la société, stups compris, ignorent désormais les frontières entre ville et campagne", témoigne un gendarme dans la Montagne. Le trafic est polymorphe : des néo-ruraux qui se mettent au vert, des autochtones tombés dans la drogue par oisiveté et basculent dans la criminalité. "À l’échelle nationale (DOM-TOM compris), les gendarmes, qui œuvrent pour l’essentiel hors des grandes zones urbaines, ont fait tomber près de 1.900 trafics en 2019, contre 1.500 en 2018 (*)"

Les comptes-rendus d'audience de tous les tribunaux de France illustrent chaque semaine dans la presse cette réalité. Le trafic de drogue n'est plus l'apanage des zones urbaines. Et avec lui se développe la violence. Des petites cités tranquilles deviennent des supermarchés de la drogue, des city-park sont squattés par les trafiquants, des caïds se pavanent en BM dans des petits bleds de 500 habitants. 

Racket, violence, menaces

Rackets, intimidation, règlements de compte, la campagne n'échappe plus à la criminalité organisée. Il n'est plus de ville-centre de 10.000 habitants qui n'ait sa zone de non-droit, où la police ne se rende sur la pointe des pieds. Les élus multiplient les médiations, les réunions de quartier et les ronds de jambe. 

Je peux témoigner de pressions et de menaces sur la presse locale. Quand ce ne sont pas les maires eux-mêmes qui dénoncent "la stigmatisation", par soumission, les habitants n'hésitent pas à se déplacer pour imposer le silence aux journalistes. 

Selon le livre de témoignages "Les Narcos français brisent l'omerta", de Frédéric Ploquin, le trafic de stupéfiants en France se serait atomisé ces dernières années. Le temps ne serait plus aux grandes organisations, mais bien plutôt aux petites cellules indépendantes. Mais les pratiques changent plus vite que les parades de la justice. 

Dans un marché globalisé, où les marchandises circulent sur les océans, en containers entassés par centaines, la tendance reviendra peu ou prou à une distribution centralisée.

Les produits proviennent du Maroc (hashish), d'Afghanistan (héroïne) et Balkans (cocaïne). Les armes qui tuent en banlieue proviennent des théâtres d'opérations du terrorisme islamiste. Le Jihad recrute ses bombes humaines dans les rangs de la petite délinquance. La frontière est désormais poreuse entre les deux. Et, déjà, à l'ombre des clochers de nos villages s'organisent des bases arrières.