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vendredi 11 juin 2021

Varcolac, un mythe indo-européen entre vampire et loup garou

Vampire ou loup-garou ? (CC : David de la Luz)



Vrykolakas en grec moderne, vârcolaci en roumain, vǎrkolak en bulgare et en macédonien... le vircolac est un revenant, un demi-vivant, un loup-garou. C'est un personnage commun à l'ensemble des cultures d'Europe centrale et des Blakans, jusqu'au fin-fond de la Russie. (Source Wikipedia

Il est tour à tour vampire, homme-loup, lycanthrope, loup-garou, mais à coup sûr maléfique et violent. 

Un spectre polymorphe

Selon les contrées, ce spectre est affublé de diverses caractéristiques. En Serbie, si l'on s'en tient à certains contes, on le reconnaissait à sa chevelure rousse et à son regard gris. En Grèce, il frappait à la porte, appelant l'habitant par son nom, avant de passer son chemin. Si l'interpellé venait à lui répondre, il se voyait condamné à une mort certaine, suivie d'un destin de vrykolakas.

C'est pourquoi dans certains villages grec on ne vous ouvrira jamais avant que vous n'ayez frappé une seconde fois. 

Un fauve à abattre

Le Varcolac croît en taille et en puissance tout au long de son règne. Il existe toutefois des moyens de le tuer. Toujours le samedi, lorsqu'il demeure dans son tombeau, à la merci des chasseurs. Les méthodes varient au gré des coutumes : empalement, crémation, découpe... Comme pour son cousin le vampire des Carpathes. 

Selon les spécialistes, il serait proche du Croque-Maur de la culture française, qui s'est transformé en cauchemar dans notre langage courant. 

Il existe un groupe de Métal qui s'est baptisé du doux nom de Vircolac. Dont vous pouvez découvrir ci-dessous le délicat murmure...


vendredi 4 juin 2021

Baptiste Marchais, Papacito... des Bonshommes investissent les réseaux : contre-révolution en marche


Les phasmes androgynes monopolisent l'attention. Leur ombre plane sur l'espace numérique. Ils disent le beau et le vrai, le juste et le bon. Ils admonestent les déviants au nouvel ordre. Ils traquent les viandards-spécistes, mâles-blancs-cisgenrés-ci-devant-oppresseurs, chasseurs-assassins, séducteurs-violeurs, la lie du monde fluide

Depuis leur Aventin, agrainés au soja et au caroube-riche-en-fibre, ils cagnardent leurs revendications, insensibles aux maux du commun. Pythies non genrées, i.e.ll.es jugent, tranchent et prophétisent. Leurs sentences sont irrévocables, exécutées séance tenante par les Samson du Digitalistan : pilori, écartèlement, décapitation ou, horresco refrens, bannissement des agoras virtuelles.

Un vent nouveau sur les réseaux

Mais la résistance s'organise. Des "bonshommes" se taillent leur place dans le grand forum narcissique. Ceux-là parlent franc autour de pièces de barbaque et de flacons de fruits fermentés. Ils se grisent de vitoles après dîner, verre d'Armagnac à la main, en dissertant du Destin. Ils assument leur virilité, directs, cordiaux, provoc', machos et galants, les pieds dans le terroir, la parole désinhibée.

C'est un vent nouveau qui se diffuse sur Internet, chassant les remugles des faux débats, du progressisme échevelé, de la repentance mielleuse et des hystéries revendicatrices. Ils flinguent le parisianisme étriqué et l'universalisme niveleur. Leur existence même est un remède au désenchantement imposé par les censeurs de la pensée larmoyante. 

Les hussards de la réappropriation culturelle

Ils sont Baptiste Marchais (158K abonnés), Papacito (98K abonnés), Greg Toussaint (247K abonnés), Richard sur Terre (33K abonnés), Marsault, Julien Rochedy (122K abonnés), et j'en oublie, chacun avec sa spécialité. Ce sont les youtubeurs de la contrerévolution post-moderne, les influenceurs de la réaction à la déconstruction. Ces factieux patentés ré-enchantent notre histoire commune et acclimatent l'éternel masculin aux temps numériques.  

Ils bougent de la fonte entre deux gueuletons barbares. Ils tapent dans le sac de sable et font parler la poudre. Leur énergie tire sa potion d'une saine culture autant que d'une activité sportive inspirée. Franche rigolade, camaraderie de corps de garde, réflexion affutée, leur verbe libre tape juste. Ce sont les hussards de la réappropriation culturelle.

La plume et le sabre

Ils infusent l'univers digital et agrègent une communauté grandissante et s'essuient les pieds sur les serpillères ectomorphes imprégnées de pensées nématiques

Ils sont délicieusement incorrects. Leur humour sent le vestiaire, "le dimanche à 15h" - camphre, sueur, pot-au-feu, grillades, bière et tabac froid. Il a l'accent des provinces, croix occitane ou de Lorraine, hermine ou lion, lys sur champ d'azur, nef habillée d'argent.

Ils sont enfants de lansquenets et de mousquetaires, petit-fils de poilus, bretteurs : grandes gueules et fines lames. Ils renouvèlent, à l'ère du numérique, une tradition française, vieille comme les Cours d'Amour, Rabelais et Agrippa d'Aubigné : l'union sacrée de la plume et du sabre, celle des délices de gaudrioles et du bon sens.

jeudi 29 avril 2021

La fabrique des bâtards, à faire frémir, ou bondir, au choix



Capt Nemo, a laissé ce commentaire sur ma page Facebook, sous un post : 

"Redoutable !!! A faire frémir ou bondir, c'est au choix. Impossible d'avoir un avis simple et tranché sur votre roman. L'écriture elle même est agréable, fluide et incisive. Ca pourrait se lire d'une traite sans problème. Un bon "page turner". 

"Sur le fond du roman, très grosse implication politique et religieuse. Est ce un choix de votre part d'avoir des personnages aussi tranchés, limite caricaturaux ou sont-ce vos propres positions religieuses et politiques ? Ca, c'est pour ce qui peu faire bondir. "

"Ce qui peu faire frémir, c'est qu'on n'est plus sur de l'anticipation mais sur de la prémonition et que se genre de situation peu très bien arriver assez rapidement. Nos politiques semblent bosser dans ce sens, et ça ne fait pas rêver .... Au final, joli coup pour un premier roman, vous m'avez donné envie de continuer à vous lire." 

Une petite réponse s'impose à ce lecteur enthousiaste, que je remercie d'avoir pris le temps de me laisser une bonne note sur Kobo.

Je vous remercie pour votre commentaire, élogieux... 

Il y a forcément un peu de moi de-ci de-là. Mais les avis exprimés dans ce livre sont ceux des personnages, comme il est de coutume de dire. 

Ils sont caricaturaux, j'en conviens, mais c'est ce qui justifie des prises de positions radicales, sans quoi, il n'y aurait pas d'aventure, ni d'histoire. Les tièdes ne renversent pas les tables. Ils râlent sur les réseaux sociaux, autrefois au bistrot, et ils commentent le discours politique devant le télé, une bière à la main.

J'ai aussi la conviction que certaines personnes ont la capacité de s'engager sur un coup de tête dans des actions qui les dépassent. Ils bouleversent leur vie et celle de leurs proches, sans pour autant y avoir été conduit par une pensée construite.  

Tout ce que je décris dans la fabrique des bâtards existe plus ou moins en germe quelque part. Ce qui m'interpelle dans ces réalités, c'est qu'elles génèrent une division infinie. Sur de multiples points de friction, les avis se radicalisent et génèrent autant de points de rupture qui deviennent des lignes de fracture. 

Ce qui nous unit est devenu moins fort que ce qui nous divise.


mardi 13 avril 2021

Où trouver Varcolac, en édition numérique e-book ou au format broché

Varcolac - L'homme-loup des Landes est en vente dans toutes les librairies. Il suffit de le demander à votre libraire, qui le recherche dans sa base de données et le commande auprès de son service attitré.

Vous pouvez aussi le commander en ligne chez tous les opérateurs de vente en ligne de livres, même si le plus simple demeure de passer commande en direct chez BoD, Books on demand, l'éditeur. 

Le livre existe aussi en version numérique, pour tous les supports. Il suffit de passer par votre interface habituelle Kindle, Kobo ou autre. 

Si vous ne disposez pas de liseuse, il existe de très bonnes applis pour mobiles ou tablettes..

Dédicacé

Pour une version dédicacée, je m'efforce de maintenir un petit stock chez moi, rendez-vous donc sur ma boutique en ligne. Le paiement est sécurisé par PayPal ou par carte bleue. Je suis dans l'obligation de demander une participation aux frais d'envoi. La Poste ne fait pas de cadeau... 

Les références :
Varcolac L'homme-Loup des Landes
éditeur Books on demand (BOD)
ISBN : 9782322267620







jeudi 1 avril 2021

Parlez gavé bien gascon ! Top 20 des expressions du Sud-Ouest et de Bordeaux

Course landaise, activité landaise (photo : Luc Barre)

1/ Gavé ! C'est la top expression numéro un, qui signifie trop, énormément, beaucoup. "C'est gavé bien", ou "gavé trop bien !"

2/ Anqui ! Un signe de ponctuation chez certains, qui le sèment à tout bout de champs. Des linguistes se sont aventurés à y trouver une autre origine que la contraction de "enculé" (pardon), mais on a du mal à s'en convaincre.

3/ Dailler : s'emploie le plus souvent sur le mode "ça daille !" qui signifie, c'est embâtant, voire, c'est carrément "chiant".

4/ Une poche : c'est un sac. Voire un sac à vin.

Vous le reconnaissez ?

5/ Chocolatine : pain au chocolat. Sujet de débat.

6/ Drôles : les enfants, les gosses, les jeunes.

Pain au chocolat, pardon, chocolatine...

7/ Adishatz : salut, kenavo (en Breton)

8/ Adiou : adieu, ou bonjour, ou salut. Bien pratique quand on ne sait plus très bien où on en est quand on est en bringue.


9/
Pète : un coup. 

10/ Pèguer : ça colle, ça poisse.

11/ Tèque : un coup.

12/ Pigne : petit coup de poing. Sous la mêlée, souvent.

13/ Tchi ; rien. Guère plusse, guère moinsse. Notez cette propension locale à prononsssser les èsse.


Ceci n'est pas un vulgaire pigeon.

14/ Faire de l'essence : une expression surprenante qui ne relève en rien de l'activité pétrochimique, mais consiste à remplir le réservoir de son automobile. Le nouveau maire de Bordeaux, hostile aux arbres morts et aux autos, réfléchirait à l'interdire.

15/ Pitchou, Pitchoune ou pitchounette : petits enfants. 

16/ Palombe : pigeon ramier. L'oiseau bleu. L'objet d'un culte mystique, prétexte à un mois de libations ininterrompues dans des cabanes, appelées palombières, peuplées de paloumayres. 

17/ Caguer : se pratique ordinairement dans un lieu clos, à l'abri des regards et des nez, assis sur une selle.

Cabane au fond du jardin, chère au pastiche d'un célèbre chanteur à accent et à moustache du Lot-et-Garonne.

18/ Cèpe : c'est avant tout un champignon qui bénéficie aussi d'un culte immodéré, pouvant donner lieu à des rixes et à des fâches interminables. Précédé de grand, soit "grand cèpe", signifie idiot.

Cèpe, champignon.

19/ Oh con : bigre, cornegidouille, exprime la surprise.

20/ Poutou : élu à la mairie de Bordeaux (eh oui !) Mais surtout (bon) baiser (de Moscou, peut être).

Baiser de russie, élu bordelais (photo : Patrice Calatayu)



jeudi 25 mars 2021

Aconit et vieilles dentelles : "Passé un certain âge", un bonbon acidulé

Un policier qui se lit au coin du feu et passe bien mieux qu'un jus de citron. 

Loli Artesia n'a rien contre les personnes âgées, même si le premier chapitre de son polar, Passé un certain âge, dépeint les aînés en vieilles badernes aigries, oisives et aux préoccupations oiseuses : un portrait au vitriol, jubilatoire. 

On comprend très vite qu'il ne s'agit que d'une figure de style, qui plante le décor des protagonistes de son enquête policière, une bande de retraités désœuvrés, dont personne n'aimerait partager le voisinage.

Le cadavre d'une "charmante vieille dame", Dominique Carvin, victime d'un double meurtre, est retrouvée à son domicile par son amie, Cléophée Polidori... Le cercle des intimes de ce Minotaure défunt est constitué d'un bestiaire antique, dont les amitiés bancales claudiquent sur la promenade des Anglais et dissimule de sombres secrets. 

Mais chut ! L'auteure tient son lecteur en haleine jusqu'à la fin, avec un dénouement à la Agatha Christie. 

Ce joli roman emploie avec finesse et modernité les codes de l'enquête policière classique. Des personnages énigmatiques résistent aux tentatives de percer leur secret. L'enquêteur révèle petit à petit des fêlures insoupçonnées. La vie collective en vase clos des suspects s'est construite sur des destins croisés et recèle les pires cachoteries. Le lecteur se fourvoie sur des pistes fantaisistes. C'est efficace et bien troussé.

Jalousies, envies, rancœurs, le microcosme qui gravite autour de la victime, tuée et re-tuée, cultive les péchés capitaux, comme feu ma grand-mère les plantes aromatiques. Certains jardins secrets dissimulent des venins déroutants. 

Le roman, lui, est une friandise qui laisse sur la langue un goût acidulé d'agrumes confits et le souvenir d'un parfum de verveine sur fond de lavande. 

A lire.

Passé un certain âge, par Loli Artesia