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mercredi 24 juin 2020

Le Gaulois réfractaire distribue les baffes



Philippe de Villiers
a profité du confinement pour peaufiner un pamphlet dont ils sont peu désormais à avoir le secret. "Les Gaulois réfractaires réclament des comptes au Nouveau Monde" est donc sorti sans coup férir, pour mieux les faire pleuvoir sur la bande de bras cassés qui a laissé courir le virus à travers le pays et outre les frontières.

L'occasion était belle de montrer du doigt les conséquences du  libre-échangisme et de la désertification industrielle du pays. L'auteur n'a en effet eu de cesse par le passé que de les dénoncer à longueur de campagnes européennes et présidentielles, sous les quolibets, le plus souvent. Il était légitime à sortir ce livre de comptes pour présenter l'addition, tandis que la plupart des conséquences prédites se réalisent.

La douloureuse est lourde, aggravée qu'elle est par deux mois d'arrêt complet de l'économie. L'épidémie était pourtant programmée. De nombreux experts en avaient détecté les dangers. Nul politique ne pouvait en ignorer l'augure. 

Invité de plateaux en plateaux pour défendre son opuscule qui caracole en tête des ventes - et c'est mérité - l'ancien président du Conseil Général de Vendée égrène ses estocades avec jubilation. Ils sont peu à y échapper et surtout pas les membres du gouvernement.

Comble de malchance pour le Nouveau Monde, le risque de partition de la société n'a jamais été aussi sensible. Là encore, Philippe de Villiers, qui est un gourmet en la matière, ne boude pas son plaisir de rappeler ses oracles.

"Les Gaulois réfractaires réclament des comptes au Nouveau Monde" est un pamphlet politique. Il hérissera très fort les adversaires du Vendéen le plus célèbre de la Vème République. D'autant que la plume est acérée, juste précise : "A la fin de l'envoi, je touche".  






vendredi 19 juin 2020

Jean Raspail dans le dernier canot d'écorce pour le royaume au-delà des mers


"Le roi est mort, vive le roi ! " C'est le dernier livre de Jean Raspail entre les mains que j'ai appris son rappel à Dieu. Disparition, décès, mort, ces termes sont impropres concernant un auteur dont l'oeuvre ne va cesser d'alimenter ni les pensées ni les conversations. Les unes pour le meilleur et les autres pour le pire.

Je m'étais promis de lui adresser le premier exemplaire imprimé de mon roman, dont au moins trois des personnages sont patagons, discrètement, comme un clin d’œil. Trop tard. J'ai adressé son exemplaire à qui de droit à la Chancellerie du Royaume.

J'ai été bercé par les chemins d'eau du roi, j'ai chevauché aux côtés des sept cavaliers au crépuscule, j'ai cheminé de nuit vers un sacre à Reims, j'ai rêvé de lignées de Pikkendorff, je me suis endormi au son des tambours sur la neige. Et toujours régnait Orélie-Antoine sur un royaume de glace et de rêves, une flamme au cœur.

L'oeuvre de Jean Raspail répond en écho à un besoin d'élévation. Elle distille de la hauteur d'âme. Elle enveloppe de panache l'existence, de quoi embellir la grisaille et parer l'ordinaire d'élégance.

Auteur d’altitude il a hissé vers les cimes quelques chasseurs d'éternité, bâtisseurs d'Histoire, aventuriers, marins, soldats, scouts ou simples rêveurs. Ses livres alignés au rayonnage comme les gardiens du fort, compagnons de voyages, serrés dans un havresac, ou veilleurs au guet d'un chevet, remplissent chacun leur mission élémentaire : entretenir la flamme.

Les lecteurs de Raspail savent que le volume le plus emblématique de sa bibliographie n'en est pas l'essence. Le camp des saints est significatif à bien des égards, mais il est insuffisant pour saisir le souffle qui habite l'ensemble et se répand avec d'infinies modulations dans chaque parcelle. 

Il est en revanche symptomatique du temps - si bien compris par l'auteur - que ses détracteurs s'en tiennent à ce livre symbolique, celui-là qui en décrit la déréliction. Les clébards patentés ont dressé derechef leurs bastions branlants aux confins de Patagonie, de crainte que l'endormissement du vieux sage au regard si perçant, dans le fracas d'un chaos qu'il avait prédit, n'éveille à la conscience les esprits embués.

Un canot d'écorce, où fume un brandon, l'a emporté par des canaux incertains, vers une terre de feu et de glace, dans un silence cathédral. Sept cavaliers, un enfant roi et un pêcheur d'âmes l'attendaient, impassibles, aux rives du royaume au-delà des mers, peuplé des derniers fils des civilisations perdues. 

Il était trop tôt pour nous.




mardi 16 juin 2020

La fabrique des bâtards : titre censuré des pubs facebook



Le titre de mon livre n'est pas convenable ! Il ne correspond pas aux valeurs de Facebook. J'ai fait cette découverte en finançant mon premier post "sponsorisé", suite à une proposition du réseau social qui me disait en substance : "cette publication est plus populaire que les autres, touchez des milliers de personnes..."


Avide de faire croître ma "communauté" en vue de faire découvrir mon oeuvre injustement méconnue, j'ai souscrit à l'offre. Et là, surprise !
"Votre publication ne répond pas au standards de la communauté, blablabla " Motif : on n'utilise pas de mots "insultants" ou "grossiers" sur Facebook.

Je présume que le mot grossier est "bâtards", largement employé à des fins d'injures en langage fleuri des quartiers et très souvent accompagné de considérations peu bienveillantes à l'égard de la profession présumée de la maman dudit interpellé. 

Donc voilà, à chaque fois que j'ai essayé de booster un post comportant le titre de mon roman "La fabrique des bâtards", je me suis heurté à cet écueil. 

C'est pourquoi je l'écris désormais en remplaçant les a de bâtards par des fleurs de lys. C'est fleuri, plus joli et aussi plus poli, selon les censeurs de la novlangue.

Pour lire le roman cliquez ici.